COMMENT ACHETER UN CHEVAL

Publié le par SAM

 


COMMENT ACHETER UN CHEVAL

 

 

 

Avoir un flash ou un coup de cœur ne suffit pas pour l’achat d’un cheval. Un cheval est une responsabilité de droit civil et est régi selon des lois très précises. Bon nombre de personnes achètent sans savoir réellement ce qu’elles vont en faire, où le loger et surtout les coûts financiers que cela peut engendrer. Je vais essayer non seulement de vous faire poser les bonnes questions mais également répondre à une question qui m’a été posée par Anne Marie sur les visites d’achat d’un cheval.

 

Se poser les bonnes questions

 

 La première question est celle de l’aspect financier.

 

 Ai-je assez d’argent pour acheter et entretenir un cheval ?

 

Il faut savoir que vous pouvez acheter un cheval pour moins de 1000 euros mais il y en a beaucoup dont les prix avoisinent les 30 à 40 000 euros et voire beaucoup plus suivant les élevages et votre niveau de compétition.

Hormis le prix d’achat, il vous faut un lieu pour sa vie de tous les jours, c'est-à-dire un pré, un box, un abri, bref un enclos où votre cheval soit suffisamment à l’aise pour boire, manger et dormir.

Si vous pensez le mettre chez vous, c’est peut-être moins cher mais attention aux gênes occasionnées et qui peuvent engendrer des mésententes avec vos voisins.

Les odeurs, les mouches, les bruits peuvent être autant de causes de tracas avec vos voisins, sans compter bien sûr qu’il faut un abri pour le cheval, ainsi qu’une plateforme bétonnée pour recevoir le fumier que vous allez entreposer, et un abri pour l’alimentation, le fourrage et votre matériel.

Pour information, il faut savoir que pour toute construction d’abri de + 20m², il faut un permis de construire et des autorisations que vous trouverez dans votre mairie.

De plus, si votre cheval ne travaille pas tous les jours, songez à lui fournir un espace assez grand pour qu’il puisse s’ébattre et ainsi éviter l’ennui.

La surface minimum que je vous conseille est de 1000m² pour un cheval, avec un abri comptant l’eau à volonté. Pour un ordre de prix et cela varie suivant les régions et les constructeurs mais comptez environ 500 euros/m².

Maintenant, il est possible que vous mettiez votre cheval en pension dans un club. Cela vous coûtera 150 à 400 euros par mois suivant les clubs, les régions et les prestations.

 

Après avoir logé votre cheval, il faut s’occuper de sa santé et de son bien-être :

Maréchalerie environ 70 euros tous les 45 jours,

Si vous faites appel à un ostéopathe équin entre 200 et 300 euros,

Un dentiste équin 100 à  200 euros.

Et bien entendu les frais d’alimentation qui peuvent s’élever de 150 à 200 euros par cheval/mois (en comptant le foin, la paille et les granulés).

 

A cela vous devez ajouter le matériel, des produits pharmaceutiques de première urgence et bien sur les frais de visite vétérinaire d’achat du cheval, entre 100 et 500 euros suivant le nombre d’examens pratiqués.

 

En conclusion, il est important de veiller à son portefeuille, non seulement pour des raisons législatives, mais également pour des raisons de bien-être pour vous et le cheval.

Beaucoup de chevaux se retrouvent dans le fond d’un pré et malheureux parce que leur maître ne peut plus subvenir à leur besoin. Il existe d’autres solutions pour avoir son cheval ou du moins avoir presque le sien, c’est de prendre un cheval en demi-pension ou au pair, voire encore d’autres arrangements soit avec un club ou un propriétaire.

 

 

Quelles sont les perspectives d’avenir avec mon futur cheval ?

 

 

Tout est une question de motivation et de perspective. En effet, suivant vos préférences pour telle ou telle spécialité équestre (attelage, CSO, dressage, randonnée…) vous serez amené à faire un choix sur des critères physiques de votre futur cheval.

Tout d’abord sa taille, si vous êtes grand et pesez plus de 100 kg orientez-vous vers de grands chevaux, à l’inverse si vous êtes de petite taille orientez-vous vers des races plus fines, voire plus petites.

En effet, même si la force est inutile à cheval, il faut que quand même une certaine corrélation et un équilibre dans les masses.

            Ensuite, votre niveau équestre, n’oubliez pas l’adage qui dit : jeune cavalier (en expérience), vieux cheval ; vieux cavalier, jeune cheval.

Votre niveau est très important, il est inutile de prendre un cheval très expérimenté dans un domaine si vous ne désirez pas augmenter votre niveau également. Non seulement, le cheval pourrait s’en vexer (croyez en mon expérience, ils savent vous le dire), mais ce serait payer plus cher un cheval pour rien. Ce serait comme acheter une grosse voiture et la laisser dans le garage (sans comparaison avec ce noble animal).

            Voyez également votre orientation sportive, inutile d’acheter un cheval d’obstacle si vous voulez faire du dressage (sauf si vous avez un œil affiné et que le cheval présente de belles allures).

            Dans la même optique, veillez à la race qui sera la plus adéquat pour tel ou tel discipline. Un Pur-Sang Anglais est généralement plus nerveux et convient moins pour des reprises de dressage par exemple.

 

En définitive, le choix d’un cheval doit se porter sur la taille du cavalier, son niveau et son orientation sportive.

Bien sûr, le coup de cœur, la beauté, la gentillesse sont tout aussi primordiales mais n’oubliez pas que votre motivation est le facteur déterminant du bonheur de votre cheval. Et la motivation se cultive dans la qualité de ces choix.

 

 

Où choisir son cheval ?

 

 

            Vouloir acheter un cheval est une chose, mais lorsque le choix se pose les problèmes et les questions commencent :

À qui m’adresser ?

Qui peut me conseiller ?

Quelle annonce regarder ?

Existe-t-il un site Internet ?

Quel vétérinaire appeler ?

Quels sont les examens à pratiquer ?

….

 

Si vous cherchez un cheval, vous devez d’abord être sûr de la somme d’argent que vous voulez mettre, ensuite pour quelle discipline équestre et par rapport à votre niveau, vous choisissez l’âge de votre cheval.

Ceci fait, vous devez orienter vos recherches sur une zone géographique (le département, la région, la France ou à l’étranger). Ce qui vous donne, le cas échéant, le choix d’une race en particulier.

Dans un premier temps, si vous cherchez autour de chez vous, demandez dans les différents centres équestres de votre région. Si vous ne trouvez pas votre bonheur, faites les petites annonces des journaux, des sites Internet en mettant tout simplement des mots clefs sur le moteur de recherche comme : cheval à vendre,….

Demandez également à votre moniteur, son réseau de professionnels est peut-être plus complet que le vôtre.

Vous avez ensuite tout le réseau des maquignons et marchands de chevaux de la région.

            N’hésitez pas à vous déplacer, ne jugez jamais un cheval sur des photos. Et la confiance n’exclue pas le contrôle.

 

Le jour J arrive vous avez vu votre futur cheval et il faut faire la visite vétérinaire du cheval.

 

 

Que regarder lors de la visite d’achat ?

 

 

            Une visite d’achat se fait à trois personnes : le vétérinaire avec lequel vous avez pris rendez-vous, un(e) cavalier(e) de bon niveau ou un moniteur, et vous. Certaines personnes font appel à un maréchal ferrant et à un ostéopathe, en plus, tout dépend du prix d’achat.

 

            La première chose à regarder s’est les papiers d’accompagnements émis par le service des haras.

Ces papiers sont la carte d’identité du cheval. A l’intérieur vous trouverez la ligné parentale, son nom, sa robe et ses différents signes distinctifs comme la liste, les épis, les balzanes…, et également le carnet de vaccinations.

Votre vétérinaire doit regarder à l’aide des papiers d’accompagnement s’il s’agit bien du même cheval que les papiers présentés, que tous les vaccins sont à jour et que la pose d’un transpondeur (puce électronique) a bien été établie.

Ensuite, votre vétérinaire auscultera, palpera, écoutera les mouvements cardiaques et pulmonaires.

Le cheval devra vous être présenté en main et sous l’œil du vétérinaire et de vos accompagnateurs. Vous devez le regarder de face, de dos et de côté, au pas et au trot.

Je vous conseille de faire des clichés radiographiques des quatre membres et des jarrets, quel que soit son âge.

 

Evidement si vous achetez un cheval sans papiers le contrôle de son identité n’a pas lieu d’être. Par contre, il doit malgré tout posséder un transpondeur.

 

En dernier lieu, assurez-vous, une fois l’achat effectué de posséder la carte de propriété. Ce papier est la preuve que vous avez acheté ce cheval. Par la suite, vous devrez prévenir les services des haras du changement de propriétaire.

 

 

Quelques petits trucs

 

 

Lors de la visite je vous conseille de faire monter votre futur cheval par le propriétaire et ensuite par votre ami (e) ou le moniteur, afin que celui-ci évalue bien les compétences du cheval, et qu’ainsi il corresponde bien à votre niveau.

Demandez toujours 15 jours le cheval à l’essai, juste pour voir si son comportement ne change pas et s’il n’a été drogué avant la visite.

Méfiez-vous des intermédiaires, car bien souvent ils touchent des commissions sur la vente et cela augmente la facture par conséquent.

Pensez à demander à l’ancien propriétaire le nom du dernier vermifuge donné pour des raisons d’efficacité du produit.

 

 

 

 

 

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